- anneliselesaint
- 25 janv. 2022
- 8 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 juil. 2024
Le rêve peut être prémonitoire, exutoire, résolutoire, régulateur, conflictuel, résiduel, intégrateur, initiateur.
Le cauchemar révèle nos valeurs et nos croyances.
S'en souvenir est un appel, un message.
Nos rêves et cauchemars sont des lieux d'intégration et de régulation d'émotions restées bloquées. Ils nous donnent l'opportunité des les dépasser pour mieux les assimiler. Par le réveil brutal qu'ils provoquent, ils ont la capacité de nous sortir des rêves effrayants, mais constituent des opportunités de conscientisation plus évidentes. Le cauchemar signale qu'une charge émotionnelle trop intense a submergé le travail régulateur de l'activité onirique. Il est important de faire appel à la raison pour dompter les émotions dont le cauchemar n'est pas venu à bout. S'en souvenir est donc une occasion qu'il serait dommage de ne pas exploiter.
La privation de sommeil était un des moyens de torture utilisés dans les prisons du moyen-âge pour asservir les esprits qui se trouvaient de ce fait, affaiblis et plus dociles.
Ce n'est pas tant le sommeil qui ressource et régénère, mais l'équilibre apporté par l'activité onirique qui structure nos états d'âme et notre manière d'être. Il suffit d'observer les navigateurs de l'extrême qui basent leur repos sur des micro-siestes. Les muscles n'ont pas le même mode de récupération que le mental et le psychisme. La neuroscience moderne démontre que le cerveau est en permanence actif, et que le sommeil ne l'arrête pas. Contrairement aux muscles paralysés par des hormones spécifiques qui les tétanisent pendant que nous dormons tranquillement.
Le somnambulisme est un dérèglement de ce processus de catatonie.
Le rêve est un phénomène indispensable qui a une fonction essentielle pour un développement harmonieux de notre cerveau et de nos capacités dans le réel.
Outre ses fonctions de régulation et d'apprentissage. Il est aussi une recherche de réponse à des questions existentielles.
Les rêves et cauchemars ont une fonction régulatrice psychique.
Ils simulent des dangers pour être plus vigilant. Ils stimulent nos capacités d'apprentissage et de mémorisation en activant l'amygdale du cerveau par les émotions.
Ils nous entraînent et nous prépare au réel, pour mieux anticiper et intégrer les expériences de la vie.
Des études scientifiques montrent que tout le monde rêve. Même si nous n'en gardons pas le souvenir. Leurs fréquences et vertus dépendent de nos mécanismes de compensation psychique et de la qualité de notre sommeil.
Notre activité onirique nous programme et améliore notre capacité d'adaptation au monde environnant. Elle gère tout ce qui est inné, spontané et optimise notre santé mentale et physique. Dotée d'une fonction neurologique évidente, elle régénère notre système nerveux et notre métabolisme. Garant de l'espèce humaine, elle maintient nos réflexes et impulsions de vie. Elle encode notre existence et filtre les informations et énergies qui nous animent pour nous préserver et nous permettre d'évoluer sain de corps et d'esprit. Elle dépollue le psychisme des expériences négatives et inappropriées. Elle nous rend intelligibles à nous-même et nous aide à construire des concepts cohérents et des notions ou valeurs culturelles intelligibles.
Nos micro-réveils permettent d'assembler les images oniriques et de s'en souvenir.
Notre part « non consciente » frappe à la porte de notre conscience.
Un bon sommeil, lourd nous laisse souvent hermétique et nous croyons ne pas avoir rêvé.
L'état de veille et la raison permettent le passage des informations du cerveau droit vers le gauche pour verbaliser et rationaliser les émotions.
Les rêves composent la littérature du sommeil selon Jean Cocteau.
Certains rêves sont insignifiants revivent le quotidien.
D'autres nous délivrent des messages pertinents, plus ou moins élaborés
Interpréter un rêve au premier degré est un raccourci stérile.
Une personne dans un rêve est rarement la personne elle-même, mais une représentation psychique.
Les faits relatés sont des codes symboliques bien différents du langage rationaliste du mental. Ces messages s'expriment selon des lois qui dépassent notre manière de penser à l'état de veille.
Nos rêves influencent nos journées, mais ils sont en retour influencés par elles.
Ils sont imaginaires débridés, sans limites. Tout est possible dans nos chimères. Ce qu'ils racontent va bien au-delà de l'imagination et dépasse notre entendement.
Ils sont marqués d'un patrimoine collectif onirique commun à toutes les cultures ; mais leur interprétation reste personnelle et originale.
Une interprétation empirique basée sur des symboles universels est réductrice. Il est essentiel d'analyser le rêve en l'intégrant dans le contexte du rêveur et de son histoire personnelle.
Certains rêves sont cauchemardesques lorsque le psychisme est en quête de résolutions face à des conflits intérieurs ou des refoulements.
L'activité onirique sert à assimiler et intégrer harmonieusement les événements de la vie, plus ou moins marquants ou traumatisants pour mieux gérer nos émotions.
Certains rêves sont lucides, lorsque la perméabilité entre conscient et inconscient se dissipent plus ou moins. Il devient possible de maîtriser nos rêves et de les conduire selon notre volonté. Cette capacité est un précieux outil d'épanouissement personnel et de capacité à réguler nos émotions.
Nous récupérons le pouvoir de notre activité onirique en prenant la main sur une partie de notre psychisme en général inconsciente.
Les transferts d'information entre les deux hémisphères du cerveau et le passage entre conscient et inconscient ne sont pas totalement hermétiques.
Influencer nos rêves, chercher à les provoquer et les récupérer pour mieux les structurer et les comprendre est possible. Des parfums particuliers, des infusions, la sophrologie et la volonté de conduire nos rêves, ou de s'en souvenir juste avant de s'endormir sont des techniques approuvées.
Par nos activités oniriques, nous ne vivons pas seulement des situations hors du commun, mais nous les intégrons dans ce qu'elles signifient profondément pour l'ensemble de notre vie. Cette activité cérébrale sournoise redimensionne nos perspectives et les inscrivent dans notre identité.
Ce mécanisme donne toute leur importance aux rêves par l’empreinte qu'ils déposent en nous.
Notre partie non-consciente et l'activité cérébrale pendant notre sommeil ne fait pas moins ce que nous sommes que nos pensées et notre vécu à l'état de veille. Cette part la plus secrète de nous est aussi la plus révélatrice. Notre identité la plus entière réside dans ce que nos rêves tentent de nous révéler.
Décrypter ses rêves, c'est s'interroger sur soi, sur notre cohérence, notre manière d'être au monde. Qui suis-je et pourquoi je perçois la vie de cette façon ?
Cette exploration de l'inconscient est une manière de se prendre en main et de développer nos capacités de conscience lucide et réflexive.
L'analyse des rêves me passionne. Je me suis toujours émerveillée devant la complexité de ce vécu sournois et étonnant, devant ces états de conscience qui révèlent autant d'instants inédits, intimes, révolutionnaires et épanouissants.
Il n'y a rien dans notre réalité qui ne soit pas conditionné par l'esprit de nos chimères. Notre activité onirique qui est le propre de notre partie inconsciente façonnent nos modes de pensées. Ces influences sont réciproques et intimement liées. Il s'agit de deux faces d'un même phénomène. Les rêves sont constitués d'un amalgame indissociable de pensées impénétrables et d'émotions subjectives difficiles à exprimer.
Nos ressentis nocturnes sont souvent floues, inachevés, comme des nébuleuses idées qui flottent, se désagrègent, et se réforment, échappant à notre mental et à son raisonnement habituel. Ils nous dérangent, nous bouleversent et se dérobent. Comme nous les abandonnons nous-mêmes, par incapacité ou négligence. C'est notre partie sauvage, sourde, et puissante qui se joue de nos états d'esprit et transforment nos humeurs à notre insu. Ce mode d'activité cérébrale naturel et archaïque mérite notre curiosité.
Ainsi rêver est une nécessité. C'est notre voix intérieure qui nous interpelle et nous transforme.
Nos rêves révèlent nos états psychiques à un moment donné.
Cette activité élucidée est un accès direct à notre inconscient.
Aller à la quête de nos chimères est un élan vers soi pour mieux se connaître et s'apprivoiser.
S'intéresser à nos rêves ; c'est se mettre à l'écoute de soi et se pencher sur notre intériorité qui cherche à s'exprimer. Un outil pour élargir nos possibles et être plus entier, plus cohérent et atteindre une plus ample perspective de soi.
Le rêve délivre des messages profondément symboliques. Les codes et schémas de pensée qu'il utilise peuvent nous surprendre. Le mental ferme souvent la porte des rêves en bloquant la perméabilité entre conscient et inconscient.
A l'état de veille, cette porte peut présenter des brèches, car nos états de conscience fluctuent et changent de niveau en permanence. Les neurosciences expliquent que la méditation, la réflexion et la vigilance provoquent des ondes cérébrales propices à cette perméabilité, nous offrant comme dans nos rêves, un regard plus vaste et symbolique sur le monde. Il est judicieux d'apprendre à interpréter nos rêves. Mais aussi, nos actes manqués, les coïncidences, les hasards qui nous interpellent en état de veille. Porteurs de sens, nos états modifiés de conscience sont des espaces dont l'exploration attentive peut nous étonner.
Le rêve est majoritairement intrinsèque au sommeil. Mais les semi-rêves éveillés plus lucides et partiellement accessibles à notre raisonnement méritent une attention particulière. En général, les rêves sortent de notre champ d'action et sont totalement involontaires. Mais ils peuvent aussi être induits par des techniques de relaxation ou d'hypnose. Provenant des profondeurs de l'inconscient ils ne sont pas le fruit de notre imagination active ou de fantasmes Néanmoins, des états de conscience aux portes des songes nous autorisent une certaine maîtrise de nos rêves. Sans oublier qu'ils ne peuvent pas être dirigés par la pensée consciente, sinon, il ne s'agit plus d'un rêve. C'est ainsi que se détermine toute la complexité de cette frontière mobile et fluctuante entre le conscient et l'inconscient. Infléchir le déroulement de nos rêves est une technique qui réclame un certain entraînement.
Pour ne pas opacifier la frontière entre le mental et l'inconscient et profiter pleinement d'une lecture éclairée de nos chimères, il peut être judicieux d'être accompagné par un aidant ou des moyens d'activer, de maintenir et stabiliser certaines ondes cérébrales.
Le rêve est une manifestation de l'inconscient et par définition absolument inaccessible au mental et à la logique. Le saisir est une chose, le mémoriser en est une autre. Quant à l'analyse ; elle relève de l'art.
Le langage du rêve n'est pas directement lisible par notre logique mentale. Il est une forme d'atmosphère qui s'exprime par des sensations, des émotions et des images. Les mots sont rares et la temporalité absente ; faisant du scénario onirique un mélange spatio-temporel déroutant et aberrant lorsque l'on tente d'en faire une description narrative. Submergé totalement par le contenu de nos rêves, le mental n'a plus de place. Étouffé, notre esprit critique perd son pouvoir pour laisser libre cours à cette partie obscure de nous-mêmes. La teneur de nos rêves est infinie et dépasse notre entendement. Une fois réveillé, il devient ardu de relater clairement ce qui s'est joué en nous, tant ce que nous tentons de distinguer nous apparaît comme une divagation, une extrapolation, une perception totalement démesurée et sans tabous, bien loin de notre perception linéaire, scindée et rassurante qu'offre notre mental.
Les images parfois choquantes, débridées et déséquilibrées de nos rêves s'oublient rapidement, car nous sommes incapables d'en saisir l'essence. Ces choses nous dépassent. Nous préférons reléguer et confier ce travail d'architecte de l’âme à ce mécanisme extraordinairement intelligent, afin de gérer nos élucubrations inconscientes.
S'inspirer de nos rêves pour prendre des décision, pour être plus créatif et pour s'appuyer sur des idées qui nous rassurent est vecteur de potentiels.
Certains individus qualifiés de créatifs et d'ingénieux ont pu se surpasser en tirant profit de la richesse infinie qu'offre l'espace des rêves et l'exploration de l'inconscient individuel et collectif.
Rester connecté à la réalité extérieure tangible est essentiel. Mais se brancher consciemment à notre vie intérieure et à une dimension plus subtile de soi propose une vision véritablement constructive et évolutive.
Je suis convaincue que l'architecture individuelle se construit bien au-delà de soi et que nous sommes tous des artistes dans l'âme.
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